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Ce qu’il faut savoir sur le lean management
- 24 septembre 2012
- Publié par : Maélise ROBERT
- Catégorie : Lean Management
Cette semaine, nous avons souhaité réagir à l’article « Ce qu’il faut savoir sur le lean management » publié dans l’Express.
Merci pour ce papier instructif sur la manière dont le Lean est vendu par les uns, et critiqué par les autres ; et pourquoi ne pas dire tout de suite que les détracteurs ont raison :
- de vilipender la chasse aux gaspi transformée en chasse aux temps de respiration des employés,
- de crier au taylorisme quand les mauvais génies du Lean poussent leurs clients à découper le poste en tâche élémentaire puis à affecter une tâche à un opérateur unique provoquant lassitude et TMS.
Sauf que toutes ces tares sont les conséquences d’une méconnaissance de la juste application du Lean qui vise – bien au-delà de la chasse aux Mudas sur le terrain de l’atelier ou du magasin – à faire que :
- les process soient fluides et faciles à vivre, non encombrés car les tailles de lots d’approvisionnement sont conformes à la cadence à produire,
- les cellules de travail (dites en U) permettent à l’opérateur d’être multi-activités au lieu de ressembler au pauvre Charlie Chaplin broyé dans l’engrenage,
- que ce même opérateur est en condition pour stopper la production si une condition de la conformité du produit n’est pas réunie, qu’il le voit et qu’il est encouragé à le dire.
Une juste interprétation du Lean afin d’en tirer une vraie efficacité doit et va interpeller les processus amont de la production que sont la conception des produits et des process, la manière de travailler avec les fournisseurs et de calibrer l’approvisionnement et les systèmes de transport.
Pour rendre « les choses simples dans l’atelier » : c’est là que sont les vrais gains et pas dans les archaïsmes d’un taylorisme déguisé.
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour
Les méthodes traditionnelles sont basées sur la maximalisation de l’utilisation des machines et des hommes, le Lean est basé sur la maximalisation du flux. Deux approches totalement différentes. Les entreprises ont du mal a changer de paradigme. Elles essaient de jouer sur les deux tableaux.
On oublie de dire que dans les gaspillages que l’on s’évertue à chasser, il y a les fameux Muda bien connue mais il y a aussi les Mura et Muri:
– Le mura étant toute toute variation qui conduit à une situation déséquilibrée, inconsistante irrégulière,
– Le Mura étant quelque chose de déraisonnable, impossible, toute activité demandant un stress ou un effort déraisonnable aux employés, à l’équipement, aux matériels. Pour les employés, le MURI s’applique aux mentales et aux physiques.
Si Le Lean était employé tel que le préconise Toyota, ce serait un plus formidable pour les employés comme pour l’entreprise. Les entreprises françaises en ont bien besoin pour leur compétitivité. Le Lean s’implante au Brésil, en Chine notamment, nous avons déja 20 ans de retard……
Bonjour,
Vous avez raison, mais ce qui est surtout laissé pour comptes dans les formes actuelles du lean management c’est le facteur humain, car alors que les conditions de travail engendrées par cette méthode son décriées, la philosophie même du lean implique initialement un travail sur l’amélioration de ces conditions. Malheureusement, ce n’est que l’aspect amélioration de la productivité qui est appliquée au sein des entreprises.